Historique
Le jujutsu est un art martial japonais, véritable art de défense et de combats à mains nues, de sources mal connues et probablement multiples (origines chinoises…).
L’histoire du jujutsu fut étroitement liée, dès l’an 1000, aux aléas de l’histoire militaire du Japon, en étant intégré aux disciplines martiales des Bushi (guerriers) féodaux. Il faut attendre le XVIe siècle pour voir la définition d’un art de combat et la création d’un certain nombre d’écoles.
L’art du combat à mains nues commença à y être codifié et enseigné, ainsi que la pratique des armes.
Les samuraïs, serviteurs armés à la solde des seigneurs japonais, utilisaient le jujutsu comme technique de combat, associant les armes naturelles du corps (pieds, poings, coudes…) aux projections et luxations.
La fin du XIXe siècle marque l’ouverture du Japon à l’occident et le déclin des arts martiaux traditionnels. En 1882, un jeune pratiquant, Jigoro KANO, effectua une synthèse des différentes techniques du jujutsu pour créer un art nouveau, le judo, dont le développement sportif éclipsera celui du jujutsu. Par la suite, l’essor respectif du karaté (tel que nous le connaissons) développé par Maître Gichin FUNAKOSHI, puis de l’aïkido fondé par Maître Morihei UESHIBA, aurait pu faire définitivement tomber le jujutsu dans l’oubli. La survie du jujutsu eut lieu dans des conditions très diverses, en Europe, aux Etats Unis, au Japon et au Brésil et se développa en France à partir des années 70, sous forme de Self-Défense.
Le jujutsu a été la source de modernes interprétations par le jeu d’influences et de synthèses successives (Yoseïkan Budo, Kōmōri-ryu, Taïjutsu, Jujutsu brésilien, Atemi-jitsu).
Le jujutsu est aujourd’hui à la base des entraînements au combat de la plupart des polices du monde (dont la police japonaise).
Kōmōri-ryu (École de la Chauve-Souris)
Depuis 1964, l’école cherche à faire redécouvrir le jujutsu traditionnel comme art de défense complet ; inspiré par le Bushido (voie du guerrier) et repose sur l’application et le regroupement des techniques de combat ancestrales des samouraï.
Le style Kōmōri-ryu a été développé par Me Luc PORAS au travers d’une synthèse de techniques de Judo, Jujutsu, Karaté, Aïkido et Kenjutsu.
L’école enseigne tradition et efficacité en associant rituel du salut, défense à mains nues, travail des armes, calligraphie et méditation zen. Son emblème, la chauve-souris, symbolise parfaitement l’approche Kōmōri Jieïjutsu : elle est le seul mammifère volant, animal efficace, sans agressivité, vif, précis et souple, il évolue avec aisance dans le silence et l’obscurité.
Maître Luc PORAS
6e dan Jujutsu, 3e dan Judo, Me PORAS enseigne depuis 1964. Il a pratiqué plusieurs disciplines martiales japonaises parmi lesquelles le judo, le jujutsu, le karaté, l’aïkido et le kendo.
À la fin des années 60, il décide de se consacrer à l’enseignement du jujutsu et fut de ce fait l’un des pionniers du renouveau de cet art en France.
Afin de codifier son action, Me Poras a créé son propre style de jujutsu appelé Kōmōri-ryu Jieïjutsu, pour lequel il a été nommé 10e dan par des instances européennes (Deutscher Fachsportverband für ju-jutsu Landesverband all.).
Principe
Jujutsu signifie techniques de la souplesse. Son principe de base est de ne jamais opposer la force à la force, mais au contraire de se servir de la force de l’adversaire pour vaincre. C’est le principe Ju, principe harmonieux de défense souple, d’effet d’intégration à un milieu ou à une situation nouvelle, de rééquilibrage des différences, à la base de développements élevés éducatifs et philosophiques du Budo (voie des arts martiaux).
Les kamis
Maitre Gichin Funakoshi
1868 - 1957
fondateur du karaté Shotokan
Maitre Jigorō Kanō
1860 - 1938
fondateur du judo
Maitre Morihei Ueshiba
1883 - 1969
fondateur de l'aïkido